Quand une « sauce » n’est pas qu’une sauce : décryptage des erreurs courants de la traduction automatique dans le secteur alimentaire

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Dans un monde de plus en plus connecté, la traduction automatique (TA) est devenue un outil courant dans de nombreuses industries, y compris dans l’alimentaire. Bien que la TA puisse sembler attrayante pour sa rapidité et son coût réduit, elle présente des limites significatives, surtout lorsqu’il s’agit de communiquer efficacement des messages dans un domaine aussi riche en nuances culturelles que celui de l’alimentation.

Comprendre la traduction automatique

La traduction automatique utilise des algorithmes pour traduire un texte d’une langue à une autre. Ces outils fonctionnent généralement en s’appuyant sur des modèles statistiques ou des réseaux neuronaux qui analysent de vastes ensembles de données pour comprendre comment les mots et les phrases sont utilisés dans différents contextes. Par contre, ces algorithmes ne comprennent pas vraiment un texte, ils le « traduisent » en utilisant des modèles de probabilité statistique. La TA reste donc limitée lorsqu’il s’agit de saisir des éléments culturels et émotionnels.

Quelques exemples des limites de la traduction automatique dans ce secteur

1. Nuances culturelles

  • Le fromage blanc est un aliment courant et peu cher en France. Il peut être difficile à trouver aux États-Unis et y est vendu sous son nom français – il devient donc un ingrédient exotique, presque de luxe, dans cet autre contexte culturel. De plus, un moteur de TA pourrait le traduire littéralement par « white cheese », ce qui peut prêter à confusion si on tombe sur ce terme dans une recette, une publicité, sur la carte d’un restaurant ou plus encore. Un traducteur humain pourrait vous avertir de ce genre de problématique et vous faire des suggestions.

2. Incohérences

  • En français, le terme « sauce » désigne une préparation liquide ou onctueuse qui sert à accommoder certains mets. On peut aussi parler de « sauce salade ». En anglais, il le mot « sauce » existe, cependant, pour une « sauce salad » on dirait « salad dressing » et pas « salad sauce ». Dans certains contextes, il faudrait même utiliser le terme « gravy » ! Si le mot « sauce » apparaît à plusieurs reprises dans votre texte, il n’y a aucune garantie que le logiciel de TA le traduise d’une manière cohérente à chaque fois. Un traducteur humain saurait mieux choisir le bon terme dans le contexte en question.

3. Erreurs de traduction

  • Considérons le mot « douceur ». Ce dernier a un double sens en français : il peut décrire une texture, une sensation, mais aussi quelque chose de sucré. Une traduction automatique risquerait de le traduire par « softness », ce qui correspond au premier sens du mot, mais pas au deuxième et n’évoque pas son côté gourmand. Ceci produirait une incompréhension totale chez un anglophone.

4. Confusion transatlantique

  • Bien qu’un logiciel de TA vous permet de switcher entre un anglais « UK » et un anglais « US » en théorie, ceci ne marche pas à 100% en pratique. J’ai déjà vu le modèle soi-disant « américain » de DeepL me sortir des mots écrits avec une orthographe britannique (par exemple : « mould » à la place de « mold »), ce qui pourrait engendrer des problèmes si vous voulez cibler un public états-unien.

La valeur de la traduction humaine

Travailler avec un traducteur professionnel est d’une importance critique, en particulier quand on parle de l’alimentation et la gastronomie. Un traducteur expérimenté, comme moi, apporte non seulement des compétences linguistiques, mais aussi une connaissance approfondie des cultures et des marchés de départ et d’arrivée. Cela signifie que vos messages seront adaptés à votre public ciblé, en respectant les spécificités culturelles et en évoquant les émotions souhaitées.

Conclusion

Pour résumer, bien que la traduction automatique puisse sembler une solution rapide et économique, elle présente des risques importants. Pour garantir que votre message soit communiqué d’une façon claire et compréhensible, il vaut mieux opter pour une traduction humaine, capable de capter l’essentiel de votre marque et s’adresser à votre cible.

Si vous recherchez des traductions de qualité qui respectent les nuances culturelles et les émotions, n’hésitez pas à me contacter sur LinkedIn ou par mail. Ensemble, nous pouvons faire passer votre message de manière claire et impactante.